La ville d’Epecuen, qui se trouve à 600km au sud ouest de Buenos Aires en Argentine, fut une destination très prisée des touristes dans la années 60 et 70. En effet, cette petite ville transformée en complexe touristique balnéaire voyait défiler 25000 personnes chaque année, venus profiter des vertus thérapeutique de son lac salé, le « Laguna Epecuen ».
Ce lac de montagne est en fait 10 fois plus salé que l’océan et est presque aussi salé que la mer morte. Cet abondance de minéraux dans l’eau était censé soigner la dépression, les rhumatismes, les problèmes de peau, l’anémie et même le diabète.
Mais c’est en 1985 que la ville va connaitre une fin tragique, après une longue période de précipitation dans la région, le niveau du lac se mit a augmenter, et le 10 novembre 1985 la digue qui protégeait la ville céda. La ville fut engloutie sous 1.5 mètre d’eau saumâtre, le niveau va continuer à monter ainsi pour atteindre, en 1993, 10 mètres.
Ce n’est que 25 ans plus tard, en 2009, que le niveau de l’eau commence a baisser, et que les ruines de la ville engloutie commence a apparaitre.
C’est un paysage désolé, presque post apocalyptique qui surgit de l’eau, de la rouille, des bâtiments en ruines recouvert d’une croute de sel, des arbres presque fossilisés par l’action de l’eau et du sel…
Un film d’horreur à d’ailleurs été tournée la-bas en 2010, un remake du film « And soon the darkness ».
Mais aujourd’hui, ce n’est plus une ville fantôme, en effet sa population compte… 1 habitant ! Pablo Novak, ancien habitant de la mythique Villa Epecuen de années 70, est revenu y habiter ! Il y apprécie particulièrement son calme, et n’a pas de problème avec la solitude. Il passe ses journées en lisant son journal en se remémorant le bon vieux temps, et fait de temps en temps office de guide touristique pour les quelques curieux qui viennent visiter le site.
En 2011, le photographe de l’AFP Juan Mabromata à visité Villa Epecuen et a réalisé ces magnifiques photos.
Pablo Novak, le seul habitant :
Voici à quoi ressemblait la ville avant l’inondation :
